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#XploringTheatre - Rétrospective des représentations théâtrales à la 46ème édition du Festival d&#39

Pluridisciplinaire,international, nomade et fédérateur, le Festival d’Automne à Paris, depuis 1972, invite des artistes et produit leurs œuvres du 13 septembre au 31 décembre 2017.

Théâtre,musique, danse, arts plastiques, cinéma… Le Festival d’Automne à Paris est vouéaux arts contemporains et à la rencontre des disciplines. Chaque année, de septembre à décembre, il propose près de cinquante manifestations pour plus decent cinquante mille spectateurs.

«Le Festival d’Automne est né du vide ambiant. Avec, au départ, ces quelques idées-forces, auxquelles je n’ai cessé d’être attaché : les frontières nationales ne sauraient en aucun cas être des limites culturelles ; la créationn’a de sens qu’à se nourrir d’échanges, de brassages, de confrontations ; Paris ne pourrait redevenir un lieu de rayonnement culturel qu’à être, simultanément,un lieu d’accueil et de circulation » MichelGuy, Fondateur du Festival d’Automne à Paris

La manifestation transdisciplinaire fait le grand écart entre culture savante et populaire, dans toute l’Ile-de-France.

 

Performances théâtrales

Complicité

La Pitié dangereuse de Stefan Zweig - Mise en scène, Simon McBurney

Le metteur en scène Simon McBurney rencontre les comédiens de la prestigieuse Schaubühne de Berlin autour de l’unique roman de Stefan Zweig : une plongée vertigineuse et tragique, à la fois intemporelle et impitoyablement contemporaine, dans les méandres et les mirages de la compassion.

Simon McBurney Complicité, La Pitié dangereuse | Festival d'Automne à Paris

La pitié dangereuse, Simon McBurney aux Gémeaux à Sceaux - (14 ...

14 sept. 2017 ... La pitié dangereuse, Simon McBurney aux Gémeaux à Sceaux - (14/09/17) ... présente une nouvelle adaptation de roman à Paris en s'attaquant à La Pitié dangereuse de Stefan Zweig. ... Lire l'interview complète de Simon McBurney dans Théâtral magazine n°67 ... L'actualité de la création théâtrale

WWW.THEATRAL-MAGAZINE.COM

Festival d'automne : la mauvaise conscience, d'hier et d'aujourd'hui

15 sept. 2017 ... Simon McBurney met en scène « La Pitié dangereuse », de Stefan Zweig, ... Festival d'automne : la mauvaise conscience, d'hier et d'aujourd'hui ...

LE MONDE | 15.09.2017 à 17h19 • Mis à jour le 15.09.2017 à 17h50 ... L'accès à la totalité de l'article est protégé Déjà abonné ? ... Les rubriques du Monde.fr.

WWW.LEMONDE.FR

Simon McBurney : sa confusion des sentiments — Le grand théâtre ...

31 août 2017 ... Retour au Figaro.fr Tous les blogs du Figaro Vos billets spectacles à ... Cet article aurait dû paraître en ouverture des pages "Théâtre" du ... C'est pourquoi on le diffuse par ce blog. ... La Pitié dangereuse Simon McBurney Crédit DR.jpg ... Le Figaro est le seul journal au monde dont le titre soit le nom d'un ...

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Real Magic

Mise en scène, Tim Etchells

Conception et interprétation, Jerry Killick, Richard Lowdon ,Claire Marshall et Collectif anglais Forced Entertainment

« La télévision trash rencontre Beckett », avait titré la presse. Drôle et troublant, Real Magic, le dernier spectacle du collectif anglais Forced Entertainment, prend trois acteurs au piège d’une scène sans cesse répétée et transformée, où l’imagination règne.

Sur fond de rires et d’applaudissements enregistrés, les personnages de Real Magic, tout droit sortis de l’univers des jeux télévisés ou d’un cabaret absurde, doivent deviner une réponse qui leur échappe. Au fil du spectacle, ils échangent rôles, places et costumes avec une ingéniosité comique qui met à l’honneur la culture pop – non sans une dose de second degré.

«Real Magic», télépathie qui croyait prendre

Hilarante parodie de jeu télé basé sur la divination, la pièce de Tim Etchells ressasse à l’infini l’échec des trois participants.

ANNE DIATKINE

Festival d’automne : Forced Entertainment, le jeu du qui perd gagne

Avec « Real Magic », leur nouveau spectacle horriblement drôle en forme de jeu télévisé absurde, les Britanniques proposent une critique au rasoir de la société du spectacle et de la manière dont elle coince les êtres dans un cul-de-sac.

FABIENNE DARGE

Les Grands

Conception et mise en scène, Fanny de Chaillé

Texte, PierreAlferi

Dans la vie réelle, nous glissons, plus ou moins insensiblement, d’un âge à l’autre. Sur le plateau des Grands, trois personnages grandissent à vue.

De l’enfant à l’adulte en passant par l’adolescent, trois âges de la vie se superposent, dialoguent, s’interrogent, s’opposent, se retrouvent.

Qu’est-ce qu’être adulte ? Comment en est-on arrivé là ? Avec l’énergie qui lui est propre, Fanny de Chaillé multiplie les situations : enfant seul ou doublé par son adulte, ados en bande, adulte face aux autres, à son « mini-lui » ou à l’adolescent qui lui tient tête... Chacun exprime son point de vue, son état, qu’il soit plein d’espoir ou plus sombre.

Endgame

de Samuel Beckett

Mise en scène et scénographie, Tania Bruguera

Dans un pays où la prise de parole ne va pas de soi, Tania Bruguera a longtemps choisi d’autres voies d’expression, au croisement des arts plastiques et de la performance, pour écrire sa propre histoire de Cuba.

Donner la parole plutôt que la prendre, tel est son souci quand elle invite des anonymes à s’installer au micro sur l’emblématique place de la Révolution.

Le gouvernement cubain ne laisse pas faire, mais Tania Bruguera n’en restera pas là : en 2015, elle fonde à La Havane l’Institut d’Artivisme Hannah Arendt, souligne le besoin d’une « campagne d’alphabétisation civique » pour regagner une liberté d’expression perdue.

Tania Bruguera, choix perché

Activiste et plasticienne, la Cubaine s’empare de la pièce «Endgame» de Samuel Beckett et juche le public sur un échafaudage.

ANNE DIATKINE

Soubresaut

Mise en scène, scénographie, François Tanguy

Dans Soubresaut, une fois encore, la scène devient un carrefour où se croisent corps et décors mobiles autour de fragments de l’histoire du théâtre et des arts littéraires.

Poésie, roman, notes de journal ou essai : tous les genres sont invités. Franz Kafka, Paul Celan, Ovide, Peter Weiss, Eugène Labiche et d’autres sont dits.

Autant de surgissements associés librement, mêlés à un jeu de constructions et déconstructions permanentes du décor et des postures, au gré de clins d’œil au cinéma, de faux jeux d’instruments et des montées et descentes de toboggans de fortune.

Les spectacles de Mohamed El Khatib

Festival d’automne : Mohamed El Khatib, le théâtre, la vie, le foot

La parole est à l’auteur et metteur en scène, dont deux spectacles ainsi qu’une conversation sur scène avec le réalisateur Alain Cavalier sont au programme.

BRIGITTE SALINO

Conversation entre Mohamed El Khatib et Alain Cavalier

Une proposition de Mohamed El Khatib et Alain Cavalier - Régie, Arnaud Léger

Le cinéaste Alain Cavalier et le metteur en scène Mohamed El Khatib, qui se sont rencontrés à la faveur d’une caméra achetée par erreur, vont se livrer à l’auscultation méthodique de rêves qui les ont occupés et préoccupés.

Ce double portrait, de part et d’autre de la Méditerranée, n’aboutira ni à un film ni à une pièce de théâtre, mais à l’esquisse publique d’une micro-histoire de deux vies si différentes mais étrangement croisées.

Mohamed El Khatib Alain Cavalier, Conversation entre Mohamed El Khatib et Alain Cavalier | Festival d'Automne à Paris

Stadium

Conception,réalisation, Mohamed El Khatib, Frédéric Hocké

Texte, Mohamed El Khatib

En donnant directement à entendre des personnes qui consacrent une part importante de leur vie au supporterisme, le metteur en scène bouscule la mythologie ouvriériste qu’alimente une certaine condescendance à l’égard des amateurs de football.

Concentré sur la composante chorégraphique et plastique de cette grande famille, il crée une partition gestuelle, documentaire et chorale qui esquisse les portraits multiples d’une foule en mouvement.

Focus sur les rapports entre l’individu et le groupe au sein d’un rituel, Stadium congédie toutes les idées reçues pour instiguer une exploration sagace de la définition du «public ».

Mohamed El Khatib : "Le stade de foot, ce théâtre antique" - (02/10/17)

Mohamed El Khatib sera l’un des artistes majeurs du Festival d’Automne. Son monumental Stadium qui met en scène la parole de 53 supporters du RC Lens, est donné à la Colline fin septembre...

THÉÂTRAL MAGAZINE ACTUALITÉ ET CRITIQUES DU THÉÂTRE SUR PAPIER, WEB ET TABLETTE

Théâtre : \"Stadium\", la passion en sang et or

Ancien joueur amateur, Mohamed El Khatib met en scène plus d'une cinquantaine de supporteurs du RC Lens. Un spectacle plein d'énergie, mais inégal.

OLIVIER UBERTALLI

La scène, terrain de jeu des supporteurs du RC Lens

Dans « Stadium », Mohamed El Khatib confronte des fans de foot avec le public du Théâtre de la Colline à Paris.

BRIGITTE SALINO

C’est la vie

Une performance documentaire du Collectif Zirlib

Texte et conception, Mohamed El Khatib

Il y a un vide terminologique à l’endroit de ceux qui ont perdu leur enfant, ces « orphelins à l’envers ». C’est la vie marche dans ce désert à la recherche d’un mot, d’un espoir, en invitant deux comédiens à témoigner de cette indicible douleur. Une performance-expérience-limite qui tient sur le fil de la délicatesse.

Mohamed El Khatib, C’est la vie | Festival d'Automne à Paris

«C’est la vie», deuil pour deuil

Réunis par le metteur en scène Mohamed El Khatib, deux comédiens évoquent sans pathos la perte d’un enfant.

ANNE DIATKINE

« C’est la vie » : paroles de parents « orphelins à l’envers »

Mohamed El Khatib a écrit sa pièce à partir des témoignages de Fanny Catel et Daniel Kenigsberg qui ont chacun perdu un enfant.

BRIGITTE SALINO

 

Le Festival d’Automne à Paris met une fois de plus au cœur de sa programmation le dispositif Talents Adami Paroles d’acteurs, accueilli pour la cinquième année consécutive au CDC Atelier de Paris. Le principe ? Inviter un metteur en scène expérimenté à créer un spectacle original, en compagnie de jeunes comédiens. Cette année, le duo Jeanne Candel et Samuel Achache relève le défi.

La Chute de la maison

Mise en scène, Jeanne Candel et Samuel Achache D’après des motifs d’Edgar Allan Poe, de Franz Schubert et de Robert Schumann

Dans Talents Adami Paroles d’acteurs, deux générations de théâtre se rencontrent.

L’occasion de nouer un dialogue fort entre l’art de la mise en scène et l’énergie de comédiens débutants.

Avec cette création, Jeanne Candel et Samuel Achache transmettent aux comédiens de demain leur pratique de la scène, au croisement du jeu et de l’opéra.

Ils créent ensemble un spectacle inspiré de plusieurs lieder, ces poèmes chantés à une voix et accompagnés par des instruments, et de la nouvelle fantastique d’Edgar Allan Poe La Chute de la maison Usher. Le spectateur très proche du plateau plonge dans un espace intime au plus près du grain des peaux, des voix et des rêves.

 

Go-on ou le son de la déraison

Texte,mise en scène, Suzuki Matsuo

Au moment où une femme trouve une réponse à la question de l’existence de Dieu, elle est renversée par une voiture. Pour que la conductrice prenne ses responsabilités, le mari de la victime décide de la séquestrer.

Ainsi débute Go-on, spectacle imaginé en 2002 par Suzuki Matsuo, véritable icône au Japon depuis vingt ans, pour sa troupe d’acteurs.

Leur présence physique impressionnante, qui s’éloigne du naturalisme pour évoquer le langage énergique des mangas ou des films burlesques, donne à Go-on son rythme et sa force visuelle.

La langue y est crue et loufoque, l’humour foncièrement noir et le tout porté par des protagonistes en marge de la société, comme souvent dans le travail de la compagnie.

Suzuki Matsuo, Go-on | Festival d'Automne à Paris

FESTIVAL D'AUTOMNE À PARIS

Les Trois Sœurs

Texte d’Anton Tchekhov

Mise en scène, Timofeï Kouliabine

Timofeï Kouliabine, figure-phare de la jeune génération du théâtre russe, met en scène LesTrois Sœurs...en langue des signes.

Et ce faisant, il réussit le tour de force de nous faire entendrele monumental texte de Tchekhov comme pour la première fois, dans toute sa force et sa grandeur.

Kouliabine a réussi son pari : au-delà des sœurs Prozorov, il nous offre « un spectacle sur la grandeur de ce texte ».

Les Trois Soeurs en langue des signes au théâtre de l'Odéon - (05/10/17)

L’événement de la rentrée, c’est sans doute cette version des Trois sœurs de Tchekhov par le jeune metteur en scène russe Timofeï Kouliabine. L’originalité ? Les acteurs de sa troupe ne parlent pas...

THÉÂTRAL MAGAZINE ACTUALITÉ ET CRITIQUES DU THÉÂTRE SUR PAPIER, WEB ET TABLETTE

Les Trois Soeurs , la version XXIe siècle de Simon Stone au théâtre de l'Odéon - (10/11/17)

Après le Tchekhov en langue des signes Timofeï Kouliabine, voici le Tchekhov version XXIe siècle de Simon Stone. Amira Casar et Céline Sallette nous..

THÉÂTRAL MAGAZINE ACTUALITÉ ET CRITIQUES DU THÉÂTRE SUR PAPIER, WEB ET TABLETTE

Théâtre : « Trois Sœurs » reprises en mains

Le jeune artiste Timofeï Kouliabine met en scène, aux Ateliers Berthier, le classique de Tchekhov en langue des signes russe.

FABIENNE DARGE

Zig Zig

Mise en scène, Laila Soliman

Il y a presque cent ans, un petit village d’Égypte était pris pour cible par l’armée britannique. Lors du procès, fait rarissime, des femmes prennent la parole pour expliquer que les soldats les ont violées.

Laila Soliman ( née en Égypte, s’est formée au théâtre à l’Université américaine du Caire puis à Amsterdam ) part de leurs témoignages pour évoquer ce moment historique et la persistance de la violence de genre qui le sous-tend.

Laila Soliman , Zig Zig | Festival d'Automne à Paris

FESTIVAL D'AUTOMNE À PARIS

Democracy in America

Mise en scène, décors, costumes, lumières, Romeo Castellucci Librement inspiré du livre d’Alexis de Tocqueville

Avec des images d’une étonnante beauté, Romeo Castellucci nous emmène sur les traces de Tocqueville à la découverte de la démocratie américaine née sous l’égide de Dieu et de la foi puritaine, construite dans la violence des conquêtes territoriales et de la guerre civile, cimentée par un socle juridique que nul ne peut remettre en cause.

Romeo Castellucci, Democracy in America | Festival d'Automne à Paris

Romeo Castellucci, une histoire d'Amérique

L'artiste italien présente, le cadre du Printemps des comédiens de Montpellier, une pièce nouvelle et toujours en transformation qu'il intitule Democracy in America. La force de la pensée, celle des…

LE GRAND THÉÂTRE DU MONDE

Romeo Castellucci pour faire théâtre sur les pas de Tocqueville, revient aux sources de la tragédie, cette forme originelle née de la démocratie athénienne.

Promesses heureuses d’un régime politique qui se veut égalitaire et dangers possibles d’un système où la majorité a toujours raison au mé pris des minorités, poids du puritanisme religieux et violence inhérente aux conquêtes territoriales, tout est ici transposé dans une célébration théâtrale envoûtante.

Reprise : « Democracy in America », l’évangile de la démocratie selon Castellucci

Après Montpellier et Lausanne, le spectacle arrive à la MC93 de Bobigny dans le cadre du Festival d’automne. Nous republions la critique parue lors de sa création au Printemps des comédiens en juin.

FABIENNE DARGE

 

Conception : Encyclopédie de la parole

blablabla

Composition, Joris Lacoste - Mise en scène, Emmanuelle Lafon

Une centaine de paroles, d’origines les plus diverses, sont prononcées par la même bouche.

Tissées ensemble, elles offrent tout un théâtre à l’imaginaire des spectateurs, petits et grands.

Dirigé par Emmanuelle Lafon et composé par Joris Lacoste, blablabla se joue au plus près de la prosodie de chaque parole.

Qu’entend-on du sens des mots quand, extraits de leurs contextes, on s’en empare comme d’une matière sonore ? Que voit-on alors de leur pouvoir et du pouvoir qu’ils ont sur nous ?

Encyclopédie de la parole, blablabla | Festival d'Automne à Paris

blablabla ou le pouvoir de la parole, au théâtre Paris-Villette - (12/10/17

Dans le cadre de la fameuse Encyclopédie de la Parole et de son travail de recherche, la comédienne Emmanuelle Lafon propose une mise en scène originale d’un solo..

THÉÂTRAL MAGAZINE ACTUALITÉ ET CRITIQUES DU THÉÂTRE SUR PAPIER, WEB ET TABLETTE

Suite nº3 ‘Europe'

(pour deux chanteurs et un pianiste) Comp. et mise en scène, Joris Lacoste - Comp. et création musicale, Pierre-Yves Macé

En portant à notre écoute des propos que l’on « préfèrerait ne pas entendre », 'Suite nº3 ‘Europe'avance sur le terrain du paradoxe, avec la musique en plus fidèle alliée : interprétées par deux chanteurs lyriques, ce sont ainsi des paroles négatives glanées dans toute l’Union Européenne qui nous sont restituées au plus près de leur oralité, c’est-à-dire en respectant toutes leurs nuances mélodiques, rythmiques, dynamiques ou timbrales.

Cette fois cependant, un piano les accompagne sur scène pour souligner ou relever leurs inflexions, s’inscrire en contrepoint voire en concurrence, ouvrir l’écoute à un endroit inattendu et permettre de les faire résonner comme autant de lieder, d’airs folkloriques, de récitatifs d’opéra, de tubes pop ou de mélodies françaises.

Encyclopédie de la parole, Suite nº3 ‘Europe' | Festival d'Automne à Paris

 

Ensemble Ensemble

Chorégraphie,mise en scène, écriture, Vincent Thomasset

On peut identifier quelques points de départ à Ensemble Ensemble : des carnets intimes trouvés dans un vide-grenier et parlant de la vie quotidienne d’une femme qui a traversé le XXe siècle, des témoignages d’« entendeurs de voix » qui ont décidé de les accepter pour mieux les combattre, ou encore le parcours et la physicalité des quatre interprètes eux-mêmes.

Vincent Thomasset , Ensemble Ensemble | Festival d'Automne à Paris

«Ensemble ensemble» de Vincent Thomasset, toute une théorie

Qui, de la voix de l'acteur ou de son corps reflète l'autre? L'artiste Vincent Thomasset continue d'explorer ces jeux de dissociation quasi-enfantins dans une courte pièce abstraite donnée dans le cadre du festival d'Automne à Paris, où il est question d'être «ensemble», de s'«accorder».

ANNE DIATKINE

Des territoires (...D’une prison l’autre...)

Texte et mise en scène, Baptiste Amann

Second volet d’une trilogie au long cours, Des territoires (…D’une prison l’autre…) nous plonge au cœur de la vie d’une fratrie en deuil. Lyn,Benjamin, Samuel et Hafiz viennent d’enterrer leurs parents.

Autour d’eux, une révolte gronde. Baptiste Amann confronte alors ses personnages à l’enfermement,à la colère et à la contestation.

Baptiste Amann, Des territoires (...D’une prison l’autre...) | Festival d'Automne à Paris

«Des Territoires», retour d’insurrection à la Bastille

Après Reims, le deuxième volet de la trilogie de Baptiste Amann arrive à Paris avec son cortège réjouissant de Communards. Un nouvel apport au genre révolutionnaire, bien dans l’air du temps.

SONYA FAURE

Baptiste Amann, l'irrésolution

Au Théâtre de la Bastille, le comédien, auteur, metteur en scène présente le deuxième volet d'une trilogie en cours, Des territoires. Un mouvement intéressant, de beaux moments, mais quelque chose…

LE GRAND THÉÂTRE DU MONDE

Théâtre : les territoires gagnés de Baptiste Amann

L’auteur-acteur présente « …D’une prison l’autre… », le deuxième volet de sa trilogie, au Théâtre de la Bastille.

FABIENNE DARGE

Compassion.L’histoire de la mitraillette

Conception,texte et mise en scène, Milo Rau

Le Suisse Milo Rau convoque la violence du monde sur les plateaux dans des spectacles « coups de poing ».

À travers les destinées de deux femmes, l’une témoin ou l’autre victime des génocides africains, il pointe les contradictions de nos sociétés mondialisées.

La compassion peut-elle avoir des frontières ?

Milo Rau, Compassion. L’histoire de la mitraillette | Festival d'Automne à Paris

Compassion. L’histoire de la mitraillette, à la Grande Halle de la Villette - (09/11/17)

A travers les confessions d’une victime des massacres rwandais et d’une membre d’une ONG, le metteur en scène suisse Milo Rau poursuit son combat contre...

THÉÂTRAL MAGAZINE ACTUALITÉ ET CRITIQUES DU THÉÂTRE SUR PAPIER, WEB ET TABLETTE

COMPASSION, L’HISTOIRE DE LA MITRAILLETTE de Milo Rau, Grande Halle de la Villette, du 7 au 11 novembre

Le milieu des ONG, Milo Rau l’a vécu de l’intérieur. Dans un décor postapocalyptique tout en débris et mobilier éventré, le metteur en scène suisse entreprend...

LIBÉRATION

La Vita ferma. Sguardi sul dolore del ricordo

Texte et mise en scène, Lucia Calamaro

Dans l’entre-deux, vie-mort, il n’y a qu’un fil : celui de la nostalgie, douloureuse, fil qu’il appartient aux vivants de couper ou de maintenir, comme si ceux qui restaient avaient le pouvoir d’accorder ou de retirer une existence.

Les trois actes s’attellent à déployer tous les possibles entre les deux murs d’une implacable alternative : entretenir le souvenir pour sauver nos morts, tenter d’oublier pour se sauver soi-même. La Vita ferma réalise un double morceau de bravoure : dans la dramaturgie, en mettant en scène aussi bien les disparus que les endeuillés, mais aussi dans le ton, convoquant une extrême vitalité et un humour décapant pour parler de la mort.

La Despedida

Conception et mise en scène, Heidiet Rolf Abderhalden

Dramaturgie et montage, Mapa Teatro

La Despedida vient clore le projet « Anatomie de la violence en Colombie », ouvert en 2010 par le Mapa Teatro et consacré à cinquante-deux années d’un conflit armé interne qui prit fin en 2016 avec la signature d’un accord de paix entre le gouvernement et les Forces armées révolutionnaires colombiennes (FARC).

Le dernier volet de ce projet aborde la fin d’une guerre signifiant également « la fin d’une utopie, l’au revoir au plus vieux rêve révolutionnaire de l’Amérique latine ». En pleine forêt équatoriale, l’actualité a rejoint l’Histoire, les héros sont devenus des statues, un camp abandonné par la guérilla s’est transformé en musée que l’on peut désormais visiter, en scène de théâtre où le sacré reprend sa place.

El Otro

Inspiré de L’Infarctus de l’âme de Paz Errázuriz et Diamela Eltit Mise en scène, Luis Guenel

Sur scène, sept corps, parfois chantants, maladroits, amoureux ou en quête d’amour, habitent un espace qui pourrait être un hôpital psychiatrique, quoi qu’il en soit un lieu en marge des espaces normés. Car au commencement, il y avait un livre, L’Infarctus de l’âme : un recueil de photos de Paz Errázuriz auxquelles répondent des textes de Diamela Eltit. Les photos représentent des couples et ont été prises à environ deux heures de route de Santiago du Chili, dans l’asile de Putaendo, où la folie croise l’indigence.

Le texte et les images disent l’amour fou, l’amour de l’autre, l’amour hors-normes sociales. Comme le livre, il propose une suite de tableaux, ici incarnés par sept hommes et femmes que notre société désigne comme aliénés. Les images ont pris corps, entrent en mouvement, cherchent à s’arracher au silence ; elles disent la fracture, la détresse, mais aussi la survie, et, surtout, invitent à la rencontre avec l’autre, pour mieux interroger notre regard social.

Luis Guenel, El Otro | Festival d'Automne à Paris

Maîtres anciens (comédie)

Roman de Thomas Bernhard Un projet de et avec Nicolas Bouchaud Mise en scène, Éric Didry Traduction francaise par Gilberte Lambrichs, publiée aux Éditions Gallimard Adaptation, Nicolas Bouchaud, Éric Didry, Véronique Timsit

Au musée d’art ancien de Vienne, trois personnages se croisent et mêlent leurs propos sur l’art, l’enfance, l’État catholique, la saleté des toilettes viennoises, le deuil, ou encore l’industrie musicale, «véritable massacreur de l’humanité »… Ces trois voix n’en font qu’une dans ce spectacle qui fait la part belle à une langue en constant débordement, tour à tour rageuse, burlesque et érudite. Progressivement, la satire fait place à un roman familial, dans lequel se lisent les biographies fictives des personnages et s’intercalent les pages d’un journal de deuil.

Comment se défaire de nos héritages, qu’ils soient collectifs ou intimes, pour vivre au présent – tout en reconnaissant leur indéniable emprise? Comment éviter de figer nos maîtres en autant de pièces de musées? Sortir des voies balisées de l’histoire officielle, voilà ce à quoi Maîtres anciens nous invite, avec une radicalité qui est avant tout une ouverture à la joie et une promesse d’émancipation.

Nicolas Bouchaud Éric Didry, Maîtres anciens (comédie) | Festival d'Automne à Paris

Les spectacles de Jonathan Capdevielle

Numéro 32. La saga de Jonathan Capdevielle

Jonathan Capdevielle est né en 1976 à Tarbes. Surnommé "Jojo", il a enfant habité chez sa soeur Sylvie et son beau-frère Alain, qui se révélera brigand. Il signe deux spectacles autobiographiques qui à travers les voix retracent l'univers pyrénéen de son enfance, entre jeux, gitans, m[...]

FRANCE CULTURE

À nous deux maintenant

d’après Un Crime de Georges Bernanos Conception,adaptation et mise en scène, Jonathan Capdevielle

Au nœud de l’intrigue, il y a « le curé de Mégère », un nouveau venu qui, paré de l’habit de Dieu, agit à rebours de la religion catholique, mu par un énigmatique dessein mortifère. L’audace, l’astuce et le doigté de l’auteur résident en ceci qu’il laisse le lecteur s’engloutir dans le labyrinthe de sa propre investigation.

Perdu dans un polar sans issue, assourdi par la polyphonie des personnages, à chacun d’entendre sa voix et sa voie. Le metteur en scène va droit au foyer de ce volcan d’étrangeté et d’effroi, à la lisière du fantastique, mettant en scène le jeu de rôle de cette figure de prêtre, trouble et attachante, qui bouleverse l’ordre établi de son environnement humain.

Jonathan Capdevielle, À nous deux maintenant | Festival d'Automne à Paris

Adishatz / Adieu

Conception et interprétation, JonathanCapdevielle

Interprète fétiche de Gisèle Vienne, danseur, chanteur, ventriloque, comédien virtuose, manipulateur d’objets hors pair, le bien-nommé «juke-box vivant » a frappé fort en 2009 avec sa première mise en scène.

Émouvant à en défaillir, drôle, écorché, extraverti et extravagant, il agence dans Adishatz / Adieu chansons et imitations, pour frayer une voie introspective épidémique. Autoportrait, confession, théâtre documentaire, autofiction?

Entre vraie vie et vie rêvée, son itinéraire se dévoile par le prisme de chansons qui sont autant de pages fantasmées d’un journal intime, noircies d’émois, cornées de quête d’identité.

Jonathan Capdevielle, Adishatz / Adieu | Festival d'Automne à Paris

 

Mélancolie(s)

Création et adaptation Collectif In Vitro à partir des TroisSœurs et d’Ivanov d’Anton Tchekhov Mise en scène, Julie Deliquet

Dans leur dernier spectacle Catherine et Christian, Julie Deliquet et le Collectif In Vitro enterraient leurs parents et, avec eux, toute une génération – celle des utopies d’hier. Nous sommes un an plus tard. On fête l’anniversaire de Sacha, l’une des filles de la fratrie, dans la maison familiale. C’est la fin du deuil et le début d’une nouvelle vie, peut-être. C’est aussi le début des Trois Sœurs d’Anton Tchekhov, dont l’ombre plane sur Mélancolie(s).

Julie Deliquet choisit cette pièce ainsi qu’Ivanov comme fil rouge : les rêves de la première croisent la violence de la seconde, la lucidité détruit un à un les personnages et les enferme dans leur solitude. Les figures tchekhoviennes font écho à notre propre mal-être.

L’insouciance de nos aînés a laissé place à l’angoisse – celle de ne pouvoir agir sur un réel en plein bouleversement – et à la mélancolie face au désenchantement du monde.

Julie Deliquet Collectif In Vitro, Mélancolie(s) | Festival d'Automne à Paris

Théâtral magazine 68 - Novembre 2017

A LA UNE : Vincent Macaigne a trois pièces à l’affiche au Festival d’Automne , En manque, Je suis un pays et Voilà ce que jamais je ne te dirai et sort en même temps son premier film, Pour le réconfort.

THÉÂTRAL MAGAZINE ACTUALITÉ ET CRITIQUES DU THÉÂTRE SUR PAPIER, WEB ET TABLETTE

Les spectacles de Vincent Macaigne

Je suis un pays

Écriture, mise en scène, conception scénographique, visuelle et sonore, Vincent Macaign

Comédie burlesque et tragique de notre jeunesse passée.

Le point de départ de Je suis un pays est Friche 22.66, un texte qu’il avait écrit il y a vingt ans, puis mis en scène durant ses études au Conservatoire, avant d’en faire le nom de sa compagnie.

Un texte, féerie autant que drame épique, dont il fait aujourd’hui la matrice de cette «comédie burlesque et tragique de notre jeunesse passée » dans laquelle, entre film gore, rêverie gothique et épopée mythologique, entre les rêves passés et le cauchemar à venir (et vice-versa), il confronte ses chimères postadolescentes au monde d’aujourd’hui.

Brassant les registres avec une énergie communicative, qui est autant celle du désespoir que de la révolte, Vincent Macaigne brosse le portrait d’une génération et d’une époque tiraillées entre un immobilisme et une insatisfaction de moins en moins vivables.

Activant la dialectique qui est au fondement de son travail – l’intime et le politique, l’individuel et le collectif, la résignation et la contestation, l’obscurité et la lumière –, Je suis un pays fait du plateau une puissante machine pour bousculer la société, secouer le monde de sa torpeur. Une machine où le théâtre s’invite même dans le théâtre, puisque le spectacle intègre.

Vincent Macaigne, Je suis un pays | Festival d'Automne à Paris

Voilà ce que jamais je ne te dirai

Conception et texte, Vincent Macaigne

Parallèllement à Jesuis un pays,Vincent Macaigne invite l’artiste finlandais Ulrich von Sidow pour une expérience inédite.

Ulrich von Sidow collabore à un spectacle immersif, sur un texte et dans une mise en scène de Vincent Macaigne, qui joue avec les limites de la représentation et qui interroge les relations entre art et pouvoir, identité de l’artiste et trouble de la création.

Connu pour ses propositions aussi imprévisibles que radicales, l’artiste finlandais est ici confronté à une question qui est l’un des points de départ de Je suis un pays: l’art peut-il sauver le monde? Chaque soir, une vidéo-conférence de l’un des spécialistes de l’art d’Ulrich von Sidow introduit le spectacle.

Vincent Macaigne, Voilà ce que jamais je ne te dirai | Festival d'Automne à Paris

En manque

Texte,mise en scène et scénographie, Vincent Macaigne

En manque est une apocalypse tribale, tripale et trippante, à travers laquelle l’artiste se regarde en face comme il toise le monde. «L’art sert à entendre le monde », disait-il un jour. Idéaliste autant que nihiliste, le théâtre selon Macaigne nous provoque au sens salutaire du terme.

Un spectacle qui renvoie à l’un des premiers textes qu’il entreprit de monter au début de son parcours.

Madame Burini, femme dépressive bien qu’immensément fortunée, ayant amassé toutes les œuvres de l’art occidental, décide d’en faire profiter le commun des mortels, et descend de sa montagne pour ouvrir au bord d’un lac une fondation... où les œuvres sont présentées cachées derrière des reproductions du Caravage! Ce «pitch » de départ est en réalité la matière sans cesse mouvante à partir de laquelle le metteur en scène réactive chaque soir le plateau.

Avec la grâce grinçante et exubérante qu’on lui connaît, il confronte ses rêves et les nôtres à la réalité, célébrant le deuil d’une certaine idée de l’art, d’une lointaine envie de changer le monde – et du désir chimérique d’accorder celui d’«en haut » et celui d’« en bas ». Joyeusement hanté par la difficulté de vivre.

Vincent Macaigne, En manque | Festival d'Automne à Paris

 

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